Le canal à 300 tonnes
Durant la seconde moitié du XlXe siècle, la concurrence croissante du chemin de fer et le développement de l'industrie et du commerce imposent un transport par eau plus rapide, ou moyen d'unités de plus grande capacité.
Victime de son succès et confronté aux nouvelles exigences économiques, ce premier canal frôle rapidement la saturation. Le premier agrandissement (à 300 tonnes) du canal fut effectué entre les années 1854 et 1933 séquentiellement dans les différentes communes en commençant par Charleroi et la région du Piéton. La partie du bassin Mosan a été réalisée en 1er (1854-1857) et permis l’accès aux péniches françaises de 280 tonnes ainsi que l’a liaison avec la région parisienne par la haute Sambre et les canaux français. La partie nord (bassin de l’Escaut) fut plus longue à réaliser. Les travaux débutèrent en 1892 et sont plus longs à entreprendre, entre autres, suite à l’obligation de percer un nouveau tunnel, celui de Godarville (1049m, simple voie donc passage alternatif) qui remplace celui de la Bête refaite, établi au gabarit de 70 tonnes, trop exigu. La partie Seneffe – Clabecq fut terminée en 1920 et Clabecq – Bruxelles en 1933. A Bruxelles, le passage des péniches de 300 tonnes ne fut possible qu’après 1936 et la désaffection de la dernière écluse à petit gabarit de Molenbeek.
"L'ancien canal" entre Ronquières et Seneffe est celui à 300 tonnes. C’est surtout en largeur que le canal a été agrandi. Le tirant d’eau ne varie pas trop pour les péniches qui ont un fond plat qui s’enfoncent relativement peu.
Le canal à 300 tonnes comptait 38 écluses pour un temps de parcours d’environs 3 jours de Charleroi à Bruxelles.