Le canal à 70 tonnes
Lors du Congrès de Vienne (qui fait suite à la défaite de Napoléon 1er en 1815), les territoires belges sont légués aux Pays-Bas dirigés par Guillaume 1er d’Orange. S’en suit une ère de prospérité lors de laquelle les projets de construction d’un canal permettant le transport de la houille seront remis sur le tapis.
Jean-Baptiste Vifquain, un ingénieur, propose un tracé en 1785 qui passe par Ecaussinnes au pied du château de la Folie. L’idée a été abandonnée. De même, certains projets le faisaient passer par Nivelles.
Après de longues et fastidieuses études, les travaux de terrassement commencent en avril 1827, sous la direction de l’ingénieur Vifquain. L’insurrection de 1830 ne gêne que de façon mineure l’avancement des travaux (10 jours d’arrêt) et c’est en 1832, le 22 septembre exactement, que le ministre de l’intérieur de l’époque (De Theux de Meylandt) proclame solennellement l’ouverture du canal 70 tonnes et sa mise en fonction.
Pour ce 1er gabarit de 70 tonnes, l’ingénieur Vifquain invente, en s’inspirant des « narrowboats » anglais, une péniche, « le petit sabot de Charleroi » ou « baquet, large de 2,70 mètres, long de 19,80 mètres avec un tirant d'eau de I ,80 mètre.
Malgré le développement du chemin de fer, qui concurrence la voie d'eau, l’essentiel du réseau belge des voies navigables est en place à la fin du XlXe siècle. Ce réseau répond en premier lieu à l'impératif, alors essentiel, de relier les régions industrielles et charbonnières wallonnes aux ports maritimes.
Ce premier canal comportait 55 écluses. Il fallait 4 jours pour aller de Charleroi à Bruxelles (à Molenbeek St Jean où se trouvait la 55ème écluse).