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Le canal à 1350 tonnes

Déjà après la seconde guerre mondiale, on pense à passer au gabarit supérieur.

Lors de l’époque de modernisation industrielle qui suivit la seconde guerre mondiale, la revue de la Navigation intérieure et rhénane de 1955 mentionne le canal Charleroi-Bruxelles en ces termes : « Les circuits présentent déjà une bien grande hétérogénéité et sont à peine accessibles à la péniche de 300 tonnes. C’est vraisemblablement la plus triste voie d’eau du pays. Embouteillé par le fameux tunnel de Godarville, auquel le service compétent n’ose plus apporter la moindre réparation, de crainte d’en provoquer l’écroulement, gangréné d’une quarantaine d’écluses étriquées, aussi sinueux qu’une rivière de montagne, sans largeur, sans profondeur. »

La nécessité d’offrir des transports rapides et réguliers entraine celle d’offrir à la navigation des voies plus largement dimensionnées. Depuis 1928, date de la grande crise mondiale, l’industrie lourde en Hainaut enregistrait une sérieuse chute de production. La modernisation du canal apparaissait comme un moyen de sauver l’industrie charbonnière.

La commission en charge des travaux à l’époque décréta que le tracé du canal devait être le plus proche possible du tracé original excepté pour le tronçon Seneffe-Ronquières qui présentait une trop forte sinuosité et déclivité pour permettre la réalisation de longs biefs avec un tracé satisfaisant. Il s’agit d’une vallée resserrée qui ne permettait pas la réalisation de longs biefs rectilignes.

Entamé en 1948, le programme de modernisation et d’homogénéisation du canal Charleroi-Bruxelles (tant du point de vue national que du point de vue européen), s’acheva en avril 1968 avec son ouverture à la navigation et la mise en service du plan incliné de Ronquières. La grande tranchée de Godarville remplace le tunnel du même nom.

Ce plan de modernisation ou gabarit de 1350 tonnes est terminé depuis 1991 pour les voies navigables principales.

La mise en service en 2002 des ascenseurs à bateaux à 1350 tonnes de Strépy-Thieu et du nouveau canal du Centre a supprimé la dernière solution de continuité à 300 tonnes entre les bassins wallons de la Meuse el de l'Escaut.

La version actuelle du canal contient 10 écluses : 7 sur le versant nord et 3 sur le versant sud, plus le plan incliné. Le temps de parcours de Charleroi à Bruxelles est de 10 à 14 h de navigation.

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